Pourquoi j'écris
Mon âme vagabonde explora d'abord l'univers de vos contrées de rêves.
J'ai posé délicatement la pointe de mon escarpin,
Sans faire de bruit... Pour ne pas outrager les endroits magnifiques.
C'est ainsi que mon regard devint lecteur de vos "clavardages".
Le cœur ému et l'âme admirative, j'ai voulu poser mes rêves près des vôtres.
Je suis allé chercher, sur notre lyre,
quelques vers inspirés par d'autres contrées.
J'ai trempé ma plume poétique à l'encre des nuages de ma rive froide.
Et je viens maintenant déverser sur ces pages les fruits de mes jardins secrets.
Ces vers qui font que ma vie est un peu moins terne, un peu moins froide.
La poésie est pour moi une manière de sortir de ma longue léthargie.
Nul besoin d'apprendre quelque manière d'écrire.
Quand on a le cœur qui saigne, il suffit de le laisser couler.
Parce que le monde fait partie de ma personne.
Les pauvres dans les rues,
Les enfants que l'on frappe,
Les femmes que l'on traîne dans la boue,
Les hommes qui s'entre-tuent sur les champs de bataille.
Je fais partie de leur monde, comme ils font partie de moi, de nous..
Alors je prends la plume pour témoigner de leur souffrance.
Et c'est un peu une manière d'exorciser la mienne.
J'ai l'impression de vivre plus près d'eux et même de vivre en eux.
Peut-être parce que je suis tout simplement des leurs.
J'écris, et j'écrirai avec le mal des mots,
avec le mal des verbes, avec le mal des vers.
Et je déposerais en épigraphe sur chaque manuscrit de mon vivant,
Autant de mots d’amour qu’il existera de douleurs en ce bas monde.
Vous voyez… Je n’ai pas fini d’écrire !...
© Gérard SANDIFORT alias Sandipoète